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De nombreux agents pathogènes des Animaux – virus, Bactéries, parasites et plus récemment Prions – ont été “sélectionnés” par un environnement plus favorable et ont franchi la

« barrière d’espèce » pour infecter l’Homme.

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« … Un préjugé non moins barbare, ou si l’on veut, une fausse et puérile délicatesse avait séparé jusqu’à présent la médecine des animaux domestiques d’avec la médecine de l’homme… »

(Etienne Pariset, séance inaugurale de l’Académie royale de médecine)

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plus de 335 maladies nouvelles ou occasionnées par de nouveaux agents pathogènes sont apparues. 75% d’entre elles sont d’origine animale ; ce sont les zoonoses ou anthropozoonoses selon le terme créé par Rudolph Virchow.

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une pandémie émergente apparait chaque année en moyenne.

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l’épidémiologiste nord-américain Calvin Schwab crée le terme « une seule médecine » (One medicine). D’abord centré sur la médecine comparée et les modèles animaux de maladies de l’Homme, ce concept s’est ensuite étendu à celui « d’une seule santé ».

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la World Conservation Society (WCS, une des plus grandes ONG internationales sur la biodiversité), promeut l’initiative « One World One health » et les Douze Principes de Manhattan. Le 1er de ces principes insiste sur la nécessaire reconnaissance des liens entre santé humaine, santé animale et environnement.

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la prise en considération de facteurs environnementaux sur l’émergence de nouvelles maladies infectieuses est affirmée à l’issue de la 6e Conférence ministérielle internationale sur la grippe aviaire (pandémie) à Sharm El-Cheikh.

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6 ONG, l’OMS, la FAO, l’OIE, l’UNICEF, le Bureau du coordonnateur du système des Nations unies pour l’enfance et la Banque mondiale ont élaboré un cadre de référence fondé sur le concept de la santé de l’Homme comme un bien publique ; ils consacrent et protègent le terme « One World, One Health »

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Signature d’une note “The joint FAO-OIE-WHO Global early Warning System (GLEWS)” pour coordonner leurs activités en vue d’une évaluation des risques à l’interface animal–Homme–écosystème, de lancer des alertes rapides et mettre en place, dès la perception d’un risque d’émergence d’une maladie animale de type épizootique, des mesures préventives et de contrôle appropriées.

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l’OMS et l’OIE renouvelle cette note sous la forme d’un accord cadre opérationnel fixant les termes communs d’une bonne gouvernance à l’interface Homme–animaux.

l’OMS a adopté un plan mondial d’intervention visant à améliorer la compréhension du phénomène de résistance aux antibiotiques, à renforcer la vigilance et les recherches et à optimiser l’usage des antimicrobiens.

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le système mondial de surveillance de la Résistance aux antibiotiques ou Global Antimicrobial Resistance Surveillance System (GLASS) vise à traiter le danger de l’antibiorésistance aussi bien chez l’Homme que chez l’Animal ainsi que dans l’alimentation et l’environnement

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création du “Haut Conseil Une Seule Santé” sur le modèle du GIEC par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce conseil est officialisé par Emmanuel Macron lors de la 3e édition du Forum de la paix.

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le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP pour United Nations Environnement Programme) se joint à la FAO, l’OIE et l’OMS pour former le Panel d’Experts de Haut niveau One Health (OHHLEP pour One Health High-Level Exprt Panel).

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Les programmes français EcoAntibio à travers des orientations en faveur du développement de traitements et de mesures alternatives propres pour réduire l’usage des antibiotiques chez les Animaux, ont obtenu des résultats supérieurs aux objectifs dans la réduction de l’exposition aux antibiotiques.

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L’apparition de la pandémie Covid-19 a entraîné une crise sanitaire et économique sans précédent. Le virus SARS-Cov-2 est très probablement dérivé d’un virus d’origine animale : ce nouvel épisode montre les risques permanents que les perturbations imposées à notre environnement naturel font peser sur la santé de l’Homme.

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« nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies » qui reprend le principe « une seule santé qui relie la santé des humains, des animaux et de notre planète » (déclaration commune de 24 chefs d’Etat, dont le Président Macron et du directeur général de l’OMS;

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Conclusion

Le concept « One Health » vérifie l’application des « Principes de Manhattan » de la Wildlife Conservation Society qui préconisait l’abolition du cloisonnement entre les instances et les individus en charge de la prévention de l’émergence ou de la ré-émergence de maladies qui menacent, à l’échelle planétaire, la santé de l’Homme, la santé des animaux (domestiques et sauvages), ainsi que l’intégrité des écosystèmes.

Il proclamait que seules des solutions communes, où interviennent plusieurs disciplines, qui anticipent et qui sont capables d’évoluer sont à même d’affronter les menaces présentes et à venir.

Malheureusement, peu d’actions réellement coordonnées ont été lancées jusque là. Avec la crise sanitaire Covid-19, une action concertée a enfin commencé à se dessiner avec l’annonce d’un traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies. Porté par plusieurs chefs d’État dont celui de la France et le directeur général de l’OMS, “One Health” peut maintenant entrer dans une phase réellement opérationnelle.